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Le festival de la diversité culturelle
Le festival de la diversité culturelle
  • Issu de la déclaration Unesco pour le droit à la diversité culturelle, le festival Monde Mosaïque est l'événement interculturel annuel de Castelnaudary. Il est conçu et animé par un collectif interassociatif, interscolaire et intergénérationnel.
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14 février 2011

Ciné-clap monde mosaïque dimanche 17h30

Dans le cadre du festival, l'association d'art et essai Ciné-Clap programme "Le nom des Gens" à la Halle aux Grains le dimanche 20 Fév à 17h30 en partenariat avec l'Aude aime le cinéma.

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Le_Nom_des_Gens_film_Jacques_Gamblin_Sara_Forestier_affiche_FranceBahia Benmahmoud, jeune femme extravertie, se fait une haute idée de l'engagement politique puisqu'elle n'hésite pas à coucher avec ses ennemis pour les convertir à sa cause - ce qui peut faire beaucoup de monde vu qu'en gros, tous les gens de droite sont ses ennemis. En règle générale, elle obtient de bons résultats. Jusqu'au jour où elle rencontre Arthur Martin - comme celui des cuisines - quadragénaire discret, adepte du risque zéro. Elle se dit qu'avec un nom pareil, il est forcément un peu facho. Mais les noms sont fourbes et les apparences trompeuses...

LA CRITIQUE LORS DE LA SORTIE EN SALLE DU 27/11/2010

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Bahia Benmahmoud, jeune femme ô combien extravertie, revendique haut et fort ses racines algériennes. Elle est de gauche (euphémisme) et combat ses ennemis politiques à sa manière... Arthur Martin (« comme celui des cuisines »), ­virologue et adepte du principe de précaution, a un nom franchouillard et des origines juives savamment occultées. Quand cette furie débarque dans la vie de ce discret jospiniste, c'est un coup de vent, une déflagration, une révolution...

Voilà un film qui va faire du bien à la gauche. Pas à la gauche tiède et consensuelle, celle qui flirte avec le capitalisme, mais la pure, la dure, celle qui considère, comme Bahia, incarnée avec un punch irrésistible par Sara Forestier, que « tous les mecs de droite sont des fachos » ! L'entendre expliquer comment elle les convertit (« Je les nique ! ») est l'un des moments les plus drôles de cette comédie politico-romantique, réjouissant remède au cynisme, au désengagement et à l'individualisme. On a envie, comme Arthur (Jacques Gamblin, parfait entre humour et émotion), d'embrasser Bahia lorsqu'elle refuse énergiquement que le métro démarre en laissant sur le quai un couple de petits vieux trop lents. Avec un certain Lionel J. en surprenante guest star, le film remet, aussi, du baume au coeur à tous les électeurs qui ont pleuré un certain soir d'avril 2002...

D'où viennent les noms, les secrets, les votes des gens ? De leurs parents, souvent, et on aime tendrement ceux de Bahia et d'Arthur. La mère de Bahia (Carole Franck, impayable pasionaria) est une Française qui vomit ses racines bourgeoises. Son père, un immigré algérien, tait son passé sanglant et s'oublie en rendant service aux autres. La mère d'Arthur, elle, a passé sa vie à occulter la déportation de ses parents et ne se remettra pas qu'une employée de la mairie lui hurle « Est-ce que vous êtes bien française, madame Martin ? », au moment de refaire ses papiers d'identité : comme Arthur, on a envie de gifler cette fonctionnaire trop zélée...

Cette comédie parvient donc à rendre émouvantes des questions cruciales sur l'identité, la mémoire, le silence des martyrs et l'héritage des enfants. Engagez-vous avec ardeur, gaieté et mauvaise foi s'il le faut : telle est la morale de ce film revigorant. Tout sauf la tiédeur...

Guillemette Odicino

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