Mardi 17 mars à 14h00
Maison des Associations Salle Lauragais
Diaporama "Un chaurien à Pékin à vélo"
organisé par l'AVF

Castelnaudary. Le vélo qui l'a conduit jusqu'à Pékin affiche 12 862 kilomètres

Témoignage. Jean-Pierre Bourgeau, lui, se sent d'attaque, mais un peu ailleurs.

Difficile de redescendre sur terre après un tel périple. Parti le 13 mars de Paris, Jean-Pierre Bourgeau, au sein d'un groupe de quelques dizaines de cyclotouristes, a réussi son pari de rejoindre Pékin sans flancher. Cinq mois d'effort, la neige en Allemagne, la canicule au Kazakstan, des conditions de bivouac parfois précaires, un accueil chaleureux partout… Une semaine après son retour en Lauragais, il n'en finit plus d'aller puiser dans la malle aux souvenirs.

DDM. Qu'est-ce qui a été le plus dur, pendant ce périple ?

J-P.Bourgeau. Les conditions sanitaires étaient parfois précaires, notamment au Kazakstan. On dormait dans des écoles, sans accès aux douches et aux toilettes. Les routes étaient infernales : les trous, la poussière des camions.

DDM. Avez-vous pensé que vous n'arriveriez pas au bout ?

J-P.B. Non, jamais. Physiquement, je me sentais bien. Et j'avais la chance de dormir très bien, donc de récupérer sans difficultés. De plus, mon vélo, que j'avais fait réviser avant mon départ, chez M.Maris, ne m'a pas lâché.

DDM. Quel accueil avez-vous reçu pendant votre voyage ?

J-P B. Nous avons été très bien accueillis partout. On nous attendait avec des banderoles, des produits locaux, des spectacles folkloriques, même dans les plus petits villages. Les gens nous renvoyaient une image extraordinaire de notre périple. Ils nous voyaient comme des extraterrestres. Ils nous accueillaient avec de petits drapeaux français. Il y avait de quoi être fier de porter les couleurs de notre pays.

DDM. Et l'ambiance dans le groupe ?

J-P.B. J'avais une place un peu à part, comme j'étais le doyen (76 ans, ndlr). Ca suscitait quelques jalousies, parce que j'avais souvent un accueil un peu différent sur les étapes.

DDM. Vous êtes arrivés pour les JO ?

J-P.B. Le planning a été respecté au millimètre. Nous étions le jour J devant la muraille de Chine, puis nous avons suivi les cérémonies d'inauguration sur un écran géant, à Nankin, avant d'assister aux épreuves de kayak.

DDM. Prêt pour un nouvel exploit ?

J-P.B. Un peu de repos, d'abord. Et oui, je suis prêt à repartir. Mais je ne vois pas comment je pourrais faire mieux !

Jean-Pierre Bourgeau envisage de faire une exposition avec les photos de son périple, prochainement.

Un chaurien à Pékin à vélo

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